Saviez-vous que vous pouviez produire chez vous de délicieux champignons comestibles ? Pleurotes, shiitaké, agarics, et quelques autres variétés se prêtent très bien à la culture domestique.
Une dizaine de membres d’Épinal en Transition se sont lancés dans l’aventure pour creuser cette question et mettre en pratique cette forme de jardinage bien particulier. Lors d’une première réunion en novembre nous avons étudié la théorie et dressé les grandes lignes de cette activité.
Il y a trois niveaux de pratique :
niveau 1 facile, faire pousser des champignons à partir d’un substrat déjà ensemencé.
Cette étape est accessible à tous, même aux enfants, il suffit de gérer les conditions de température, de lumière et d’humidité (et d’hygiène!) en fonction de l’espèce cultivée, quelques essais et quelques échecs sont parfois nécessaires, mais cette technique est aussi accessible que le maraichage. Son principal inconvénient est d’être onéreuse.
niveau 2 intermédiaire : fabriquer son propre substrat, le stériliser et l’ensemencer avec des chevilles de mycelium.
Cette étape nécessite un peu de matériel, de patience, et une excellente maitrise des règles d’hygiène. Elle reste techniquement accessible au plus grand nombre. Elle présente de multiples intérêts, le premier est financier, vos champignons ne vous couterons presque plus rien, le deuxième intérêt est que cette pratique vous permet de réutiliser un déchet organique, marc de café, paille, sciure, … et vous pouvez l’intégrer dans un projet global de recyclage et de valorisation.
niveau 3 avancé : fabriquer sa propre source de mycélium en prélevant des spores ou une partie de champignon sain.
Là il vous faudra du matériel encore plus poussé (boites de pétri, incubateur,…) et une patience de biologiste. Mais vous aurez alors le plaisir de maîtriser tous les maillons de la chaîne et d’être totalement autonome. Il faut savoir que la culture de certains champignons sauvages comestibles est encore mal connue ou mal maîtrisée, il s’agit là d’un domaine ou vous pourriez encore être pionnier …
Ce petit schéma résume toutes les étapes, il faut compter aussi sur le fait que chaque espèce de champignon est différente, à chaque variété correspond un substrat, un mode de culture, des conditions idéales, l’apprenti cultivateur de champignons n’est donc pas prêt de s’ennuyer.
Nous avons choisi de commencer simplement par la 1ère étape, avec la complicité des Jardins de Cocagne de Thaon-les-Vosges qui excellents déjà dans ce type de culture. Vous pouvez tout aussi bien vous procurer des substrats de taille (et de prix) très variables en jardinerie ou sur internet, par exemple à la Ferme de Sainte Marthe qui propose une large gamme et est réputée pour son éthique.
Les adhérents d’Épinal en Transition ont choisi deux variétés très populaires, la pleurote probablement la plus facile à cultiver, et le shiitaké, plus capricieux et lent à arriver à maturité. Les pleurotes au bout de quelques jours sont déjà en pleine fructification !
Si tout se passe bien de nouvelles photos suivront, … et même peut-être des recettes !
Pour ceux qui veulent s’autodocumenter sur ce sujet nous conseillons ce site : http://champignonscomestibles.com/
Bon appétit.